LES ANCIENS COMMERCES DE BOISEMONT

LES ANCIENS COMMERCES DE BOISEMONT

Tous les habitants de Boisemont reconnaissent en ce village un lieu agréable, préservé et où il fait bon vivre. Certains néanmoins peuvent regretter d’avoir à prendre leur voiture pour acheter quelques produits de première nécessité.
Boisemont, en effet, ne compte aucun commerce, si ce n’est le café-tabac du Montrouge. Il n’en a pas toujours été ainsi.

Au dix-neuvième siècle, un café se dressait déjà à l’emplacement de l’actuel café bureau de tabac du Montrouge. La trace la plus ancienne de ce café remonte à 1836, il était alors tenu par Lazare Hérou, marchand de vin et buraliste. Un changement de propriétaire interviendra quelques années plus tard et, en 1904, la famille Lhuillier sera la première à éditer les cartes postales de Boisemont, dont plusieurs séries seront éditées et que l’on peut encore trouver chez les collectionneurs. C’est également au Montrouge que sera installée la première cabine téléphonique du village en 1932. Une pompe à essence y sera même mise en service pendant une certaine période et des séances de cinéma seront organisées dans l’arrière-salle du restaurant.

A la fin du dix-neuvième siècle, un autre café, qui fait également office d’épicerie, voit le jour en face du premier. L’enseigne « Epicerie populaire » se dresse au dessus de la porte, à côté d’une grande vitrine, qui subsiste encore aujourd’hui, sous des volets souvent fermés. En 1926, ce café sera transformé en mercerie et en commerce de chapeaux avant de fermer définitivement quelques années plus tard.

Un troisième commerce ouvrira également en 1880 dans la Grande Rue. Il s’agit cette fois d’une épicerie, charcuterie, mercerie, commerce de chaussons qui sera transformée par la suite en débit de boissons.

Pendant la guerre, un autre débit de boissons sera tenu par Monsieur Recordon dans la Sente des Rosiers, pour les connaisseurs et les habitués, sans doute...

L'actuel restaurant "Les Côteaux" qui vient malheureusement de cesser son activié est situé sur le plateau de l’Hautil, il a été construit au début du vingtième siècle. Il faisait partie d’un programme de lotissement de villas de luxe qui fut abandonné par la suite. Au départ, il s’appelait d’ailleurs le « Restaurant du Lotissement ».

A la fin du vingtième siècle, un tournant décisif s’amorce pour la vie du village avec la création, en 1968, de la Ville Nouvelle qui s’accompagne d’une diversification des origines des habitants ainsi que de nouvelles constructions qui ne laisseront aucune place aux petits commerces de proximité.